Zone libre

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Sainte-Anne

Encore un matin, il fait froid.
Une autre nuit blanchie de toi
J'ai voulu rejoindre tes rêves, tenté de conclure une trêve

Et toi tu déambules le long des couloirs de cet hôpital
Dis, quand tu as hurlé mon nom de quelle couleur étaient tes larmes?

Et moi je tourne autour de moi pour ne pas songer à ces murs
qui te retiennent et qui murmurent les raisons de croire à tout ça

Le vide se fait autour de toi, le temps est aride désert
Idéal pour y déverser le poison qui coule en nos veines

Les heures ne paraissent plus les mêmes quand je me tiens si loin de toi
Elle parait bien seule la chimère, laisse là donc crever ici-bas !

Le néon de ta chambre là, me fait penser à tes "pourquoi ?"
Qui ne dit mot consent parfois, ou bien tu as perdu ta voix ?

Et si ce soir tu trembles encore, si tu as recherché ailleurs
Ce que je n'ai pas su offrir pour apaiser un peu la peur

N'être qu'humain c'est suffisant, n'être que toi c'est moi qui vois
Mais si je t'aime à pas de géant c'est que je vois bien au delà

Tu les observes à la fenêtre, eux n'ont même plus rien à s'offrir
Alors tu rêves à ces "peut-être" à toutes ces raisons de mourir

Le jeu n'en vaut pas la chandelle, mes bras ne sont faits que pour toi
Tu sais que c'est toi la plus belle, qu'à deux on peut battre l'effroi

Tant qu'il est chaud, tant qu'il est là...



27/03/2010
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