Nous travaillons actuellement pour l'Europe...Voire pour le monde !
Je m’étais dit, voilà quelques temps, qu’il serait bon que
je fasse un break d’infos. En cela j’entends ne plus être continuellement
accroché aux nombreux fils d’informations en continu qui nous abreuvent à
chaque instant de leurs si rieuses nouvelles !
Pour tout dire je n’en pouvais plus de cette histoire de la crise de la dette, ras-le
bol du catastrophisme, plein le cul des scénarii de la peur et du chaos que
nous servent les néo-libéraux afin de garder la main sur le bon peuple. J’avais
décidé d’arrêter un moment et surtout de ne plus, ni en parler, ni écrire
dessus….
Sauf qu’on ne se refait pas ! On essaie bien de refaire les autres, c’est
certain, mais on ne se refait pas et je n’arrive pas à m’en décrocher
totalement. Néanmoins c’est d’une oreille distraite que j’entends ce qui se
passe en ce moment. Certes je n’ai pas écouté, hier 1er Décembre, le discours du nain devant un parterre de
crétins umpistes varois acquis à sa cause et qui aurait fait passer un congrès
du PC chinois pour un libertaire débat d’idées. D’ailleurs je ne l’entends plus
autrement que comme un sourd vrombissement désagréable, un bruit de fond sans
intérêt et parsemé d’âneries et autres contre-vérités.
Mais alors pourquoi venir ici en causer alors que rien de
neuf ne semble être survenu sous le soleil de Bruxelles ? Et bien pour
tout dire je reste perplexe face aux attaques de moins en moins subtiles de
certains intellectuels de ce pays, qu’ils soient politiques, essayistes,
économistes ou autre, à l’encontre de l’Allemagne.
L’anti-Germanisme primaire qui fut la règle durant plusieurs siècles dans nos
contrées ferait-il un retour en force ? Je me pose sincèrement la
question.
Je n’ose croire que la dernière sortie de M. Montebourg ait
un autre but que de provoquer des remous (fort appréciés en cette excitante et
incertaine période pré-électorale). « Politique à la Bismarck », « Diktat
allemand »…bigre voilà des mots assez forts, et pourquoi pas « sales
boches » ou « on va les fumer les fritz » ????
La proximité rhétorique entre la gauche et certains caciques de l’extrême-droite,
Marine Le Pen en tête, sur le sujet me dérange. La truie ne parle-t-elle pas d’
« Europe à la schlag » ?? Ah c’est fin, c’est subtil c’est du Le
Pen que voulez-vous ?? Il est vrai qu’en temps de crise les extrêmes ont
tendance à se rejoindre, il n’y a qu’à ouvrir ses livres d’histoire et d’analyser
le parcours des citoyens allemands dans les années 30 ou bien l’antisémitisme
politique, que n’aurait pas renié Himmler, dans l’URSS de Staline. Je dis « antisémitisme
politique » car il fut manié comme une arme et non pas, à l’inverse des
nazis, comme un précepte à la protection d’une race quelconque. Fin de la
parenthèse. Ça parle de plus en plus ouvertement de l’Allemagne comme d’un
danger, ou un adversaire. Ça m’ennuie même si je peux comprendre l’agacement et
la crainte de certains.
Dans un pays, le nôtre, au sein duquel le ministre de l’intérieur tient le même discours que le FN, mot pour mot, ce qui est aussi édifiant que navrant, il me semble des plus dangereux d’agiter la peur de l’autre. D’autant plus quand cet autre est sinon supérieur du moins notre égal, ce qui dédouane les racistes de base généralement plus prompts à fustiger nos frères Africains ou Nord-Africains. Supérieur politiquement et économiquement, cela s’entend, mais bon je précise pour les lecteurs Suisses ou sensibles à la notion de races. Les races n’existent pas les amis, je sais ça peut faire un choc, mais c’est ainsi. C’est bien la preuve que le racisme est un non-sens….Parce que détester les allemands n’est pas faire preuve de racisme mais de nationalisme ! Ah la magie des mots….quelle connerie quand même. Un nationaliste serait plus respectable qu’un raciste ? Bah moi je n’arrive qu’à les détester haineusement, mais passons.
Revenons à nos moutons, il flotte donc dans l’air comme un parfum
de défiance à l’endroit de nos teutoniques amis à culotte de peau et à l’humour
gaillard ! Oups…me voilà également en train de me vautrer dans le cliché
le plus vil, désolé, je vais faire attention.
Il faut dire, quand même, que les allemands nous tapent sur le système depuis
le début de cette foutue crise de la dette souveraine. Ils ont certainement
fait un mal de chien à l’Europe dont j’ignore si elle s’en relèvera totalement.
Mais au fait quelle est la raison qui pousse nos élites à se braquer contre nos
voisins d’outre-Rhin ? Personnellement j’en vois deux : Leur obstination
à s’accrocher à cette rigueur budgétaire assassine pour les peuples et leur
refus de modifier les statuts de la BCE pour qu’elle puisse monétiser les
dettes européennes. En gros ils nous disent « On se fait chier depuis des années à être rigoureux, ce n’est pas pour
que tout ça soit remis en question pour permettre aux loqueteux de l’Europe qui
ne branlent rien d’en profiter ! ». Mouais, super les gars….bel
esprit ça fait plaisir tant de solidarité. C’est vrai ça s’ils étaient moins
dogmatiques l’Europe ne serait pas dans
cette merde !
Cette phrase fonctionne depuis les années 30 soit-dit en passant…..Aïe, humour
mal placé, tant pis !
Le gnome à talonnettes nous dit qu’on va vers moins de supranationalité
mais par contre que ce sont les allemands qui voteront notre budget ? Donc
une fois de plus il dit tout et son contraire dans la même phrase en nous
prenant pour des glands, mais on commence à avoir l’habitude, ça glisse
désormais.
Ce matin les Irlandais ont appris que leur projet de budget a été soumis en douce
au Bundestag allemand….sont furax les gars, et je les comprends.
D’autant plus que les allemands commencent également à sentir le vent du boulet
vu que la semaine dernière ils sont restés avec près de 40% de leurs
obligations sur les bras….Alors les gars !! On va être un peu plus
solidaires maintenant ? Hein ? Allez faites pas la gueule on sera tous
dégradés de toute façon, alors autant
vivre à poil en fumant du fromage de chèvres, non ?...Ah non, sont pas
super déconne les allemands, c’est aussi ça qui doit froisser nos rigolos nationaux.
Blague à part je trouve qu’il a merdé Montebourg, ce n’est pas très malin d’attiser la défiance contre les allemands, la peinture de la réconciliation est encore trop fraiche.
Aujourd’hui la grosse Merkel, qui a peur pour sa réélection
et son triple A, elle aussi, consent à faire des efforts. Mais par contre à
mettre en place des sanctions contre les états fraudeurs. Sanctions qui,
forcément, s’abattront indirectement ou directement sur le peuple. Or qui a
permis à la Grèce de truquer ses comptes ? Goldman Sachs. D’où sont issus
les deux super Mario européens (Draghi et Monti) ? De Goldman Sachs….CQFD
Cette putain de banque de bandits (pléonasme ?) a mis le monde dans la merde
et on continue à faire confiance à des gens issus de ses rangs ?
Me voilà rassuré, le grand capital a encore de beaux jours devant lui…
Bon et donc pour la BCE ? ACH NEIN ! NICHTS !
KEIN COMPROMIS !! Ouais j’ai beaucoup perdu depuis le collège j’avoue….Et
bien la BCE restera ce qu’elle est tant que l’Allemagne n’en aura pas besoin.
A l’époque Mitterrand avait accepté le compromis en disant qu’on reviendrait
dessus une fois la réunification opérée. C’est le cas, les deux Allemagnes ne
sont plus qu’une, mais ils refusent toujours de permettre à la BCE de faire
marcher la planche à billets.
Ils ont peur de l’inflation ? Mais ça se régule une inflation, ce n’est
pas parce qu’on autorise une banque à créer de la monnaie qu’on va
obligatoirement vers plus d’inflation !
A croire qu’ils n’ont pas confiance en eux et leur dogme néo-libéral rabougri. Ils n’ont pas confiance dans les hommes qu’ils nomment à la tête des institutions….
Cette crise de la dette est avant tout celle du capitalisme
ultra-libéral, celle de la fuite en avant encouragée par tous ces requins. Et
maintenant qu’ils veulent revenir à l’équilibre c’est nous, le peuple, qui doit
passer à la caisse.
Je sais que de tout temps ça s’est passé ainsi mais ça passe de moins en moins
bien.
Aujourd’hui seuls Die Linke en Allemagne et le Front de Gauche en France proposent
des solutions viables et radicales pour en finir avec cette monstruosité des
marchés rois.
Aujourd’hui pour en finir avec cette crise il suffit de deux ou trois actions courageuses politiquement, ce n’est pas gagné j’en conviens….Tout d’abord permettre à la BCE de monétiser la dette, ou au moins de prêter directement aux états. Ensuite interdire la spéculation sur les dettes souveraines, tout simplement. Enfin en se concentrant sur l’emploi et la production, la dette on s’en branle de toute façon ceux qui vont perdre leur pognon parce qu’ils ont spéculé contre la Grèce j’ai envie de dire que c’est bien fait pour eux !! NA !
Toutefois faire ça serait commencer à démonter le mécano libéral, et ça ni Merkel ni Sarkozy n’en ont envie….parfois je me mets à imaginer ce dont ils auraient envie ces deux fumiers !
Et je prends peur alors je me ressers un verre !
Bon weekend et ne vous faites pas trop de bile pour cette crise, de toute façon on ne s’en relèvera pas comme ça, alors c’est l’occasion historique de redistribuer les cartes ! Ça va faire mal mais faut souffrir pour être beau !
HASTA SIEMPRE CAMARADES
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