Zone libre

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Jeudi qui rit

On se croirait à Londres ce matin en direct des studios de la Plaine Saint-Denis. Le brouillard est à couper au couteau, si vous voulez bien me passer l'expression.

J'ai du être traumatisé par le film de Carpenter, « The Fog », ou un brouillard poisseux avançait inexorablement vers les habitations et au sein duquel des morts-vivants venaient se repaître de chair humaine.

Alors le brouillard me fait toujours frissonner un peu. Je me traîne un tas de traumatismes enfantins moi, c'est fou quand j'y pense.

Ça n'est pas devenu un traumatisme, seulement parfois un regret, je n'ai pas fait les études que j'aurais aimé faire. Sauf qu'à l'époque quand tu ne savais pas trop quoi faire, ben tu faisais des maths. Moi j'y arrivais assez bien, donc j'étais dans un confort certain à ne rien branler et à finalement m'en sortir. Mais j'aurais aimé étudier la littérature, l'histoire, l'art et…l'économie !

Bon pour la littérature et l'histoire je m'en sors tout seul. L'art, mes quelques années de Beaux-arts en marge de l'école m'ont certainement aidés, mais là aussi finalement je rattrape mon retard et ne m'en sors pas trop mal. Par contre en économie j'ai des carences insupportables qui m'agacent car je ne comprends rien.

Je suis quelque part rassuré lorsque j'entends d'éminents économistes dire que le terme même d'économiste est usurpé et que l'économie est tout sauf une science.

D'ailleurs ce sont souvent eux qui grognent conte la complexité incroyable des systèmes économiques mondiaux. Enfin « des »…DU système économique mondial.

Il y'a 3 pôles desquels partent toutes les décisions, et ou revient inexorablement l'argent. L'Amérique du Nord (USA et Canada), l'Europe et l'Asie.

Les USA sont encore en tête, mais deviennent chaque jour un peu plus nain face au gigantisme asiatique.

Jusque là je comprends.

J'ai aussi compris, mais j'ai mis beaucoup de temps et il m'a fallut nombre de professeurs aussi divers et variés, ce que sont les fameuses et si toxiques subprimes.

Je crois avoir pigé les techniques de titrisation qui justement sont là pour noyer les produits toxiques dans un océan en apparence tout propre.

Bon je trouve ça assez malsain, mais que voulez-vous l'économie capitaliste régit tout le merdier et c'est comme ça qu'elle fonctionne. Ou plutôt, pour être juste, c'est ainsi que les dirigeants politiques et, donc, économiques l'oriente !

L'économie n'est rien d'autre que la résultante de volontés politiques, ça je l'ai bien compris.

Donc les subprimes qui furent la cause de cette crise dans laquelle nous nous vautrons avec bonheur depuis quelques mois, ont été pointé du doigt, offerts au peuple comme gage d'un changement de comportement qui sonnait déjà faux avant même qu'on réalise qu'on l'avait une fois de plus dans l'os.

« On a merdé mais c'est la faute aux ricains qui ne sont même pas foutus de rembourser leur prêts ! Mais promis on ne prêtera plus qu'aux riches, on va assainir ça et MO-RA-LI-SER le capitalisme ».

 

En 2008, le taux des subprimes dans la masse de l'économie américaine était descendu à 0%. Nenapu des subprimes !

Et les états ont ouverts les vannes pour sauver les banques, car il fallait sauver les banques tout le système repose sur elle. Qu'elles soient incompétentes ou malhonnêtes peu importe, elles le sont souvent d'ailleurs, il fallait les sauver.

 

Ce qui fut fait, et c'était pas il y'a 10 ans si ma mémoire est bonne.

 

Aujourd'hui, 29 Octobre 2009, le taux des subprimes dans la masse de l'économie américaine est de…20% !!

 

Non content de se gaver sur le dos de tout ce qui passe (l'état, les entreprises, les particuliers, les autres banques…) les banques se foutent ouvertement de notre gueule !

 

J'aurais aimé avoir les compétences pour expliquer tout ça, je pense à aller m'inscrire à Dauphine histoire de rattraper mon retard de connaissances, car ce que je comprends et si grossier que je dois me tromper non ?

 

J'ai bien peur que non en fait.

 

Finalement les bulles regonflent, regonflent telles autant de grenouilles avant d'exploser à nouveau, de remettre les gens à la rue, et c'est reparti.

 

Marx avait le premier compris que le capitalisme ne fonctionnait que comme cela. Spéculation, bulle, déséquilibre, explosion, crise, spéculation, bulle etc…

Le capitalisme va de crises en crises et ira ainsi jusqu'à ce qu'on trouve un système un peu plus intelligent.

(Lire la chronique de Bernard Maris dans Charlie Hebdo de cette semaine, malgré ses revirements je l'aime bien Oncle Bernard. Et puis il explique bien les choses)

 

Le problème que moi je vois pour le coup, est qu'avant il y'avait un laps de temps suffisant pour que l'économie se reconstruise, les gens retrouvent du travail avant que la crise ne revienne. Mais si moins d'un an après la fin du monde (comme ça semblait l'être, souvenez-vous) ils refont exactement les mêmes erreurs, quelle économie va être détruite vu qu'elle l'est déjà ?

Ça va un peu trop vite, les gens n'ont pas retrouvé de boulot qu'on les remet au chômage.

Ça me dépasse tellement tout ça…que je comprends simplement que rien ne change.

 

Sinon les 3 Afghans que la raclure de Besson a renvoyé chez eux la semaine dernière vont bien parait-il. Ça doit être les seuls en Afghanistan, comme quoi on médit beaucoup sur cette petite crotte d'Eric Besson.

 

Et ce n'est pas assez !!

 

A part ça ? Les vioques se battent entre eux, c'est drôle de voir Pasqua (81 ans) compromettre Chirac (78 ans) et Balladur (80 ans) dans cette affaire de l'Angola-gate…mais un peu pathétique quand même.

 

Aujourd'hui c'est jeudi, rien de vraiment précis à l'horizon. Hier soir j'ai regardé « la Reine Margot » que je n'avais pas vu depuis un moment.

Quel beau film.

 

Bonne journée et ne lâchez rien camarades !

 

HASTA SIEMPRE



29/10/2009
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