Délices
Les histoires d’altitude nous ramènent si fort à terre
Que même pour toucher la lune, il nous faut voler de l’air
Suffoquer dans l’attente, d’un moment de grâce à nous
Et ce vieillard impotent qui nous lasse et devient fou
Regarder les étoiles qui s’éteignent lentement
Ne penser qu’à nous qui rêvons même en dormant
Et l’envie de dépasser, tu crois qu’elle subsiste encore ?
La vie qu’on a oppressée, incrustée dans nos corps
On y glissera des implants, des marqueurs, des codes-barres
On essaiera malgré tout de ne se fier qu’au hasard
Les histoires d’injustice qui résonnent aux oreilles
Comme le glas de ce pays qui ne sonne plus pareil
Tu te demandes souvent où doit se cacher la beauté
Il faut parfois oser se perdre pour la trouver
L’océan déchaîné les nuits pleines de tes absences
Et le calme apparaît drapé de ta confiance
Ils ont su me sauver tes yeux aux milles teintes
Et moi je reste là dans l’attente de nos étreintes…
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