Elle
Il y’a peu je
m’étonnais, ou plutôt je constatais avec pas mal de tristesse que la vie était
pleine d’une ironie cruelle qui nous regarde avec malice, le sourire oblique et
les yeux rieurs des démons que j’ai trop côtoyés.
Oui la vie est
cruelle, la vie est ironique, mais elle sait aussi être belle, j’en suis
certain désormais.
J’ai passé des
années à me bagarrer contre ces putains de spectres au rire glaçant et aux mains
froides. J’ai passé 30 ans à vivre en grelottant. Certes il y’eu des périodes
plus fastes que d’autres, comme tout le monde, néanmoins la balance était quand
même largement négative.
Et puis un jour j’ai
voulu leur tordre le coup, et j’en ai occis des dizaines.
Ça n’a pas été
facile, ils étaient résistants les salauds, et puis ils me connaissaient et il
était facile de me tenter, de me séduire pour ensuite mieux me briser.
Sauf que…sauf que
j’ai appris à ne plus les laisser faire, et ils ont appris à me respecter. Et
puis peut-être que finalement j’ai pris le dessus ? Oh bien sur qu’ils pourraient
ressurgir au détour d’un orage ou d’une tempête, et puis on ne squatte pas un
cerveau durant tant de temps sans que la marque de leur sales pattes ne s’y
imprime de manière indélébile !
Ouais, il n’est pas
facile à retrouver le bon chemin quand on ne prend que ceux de traverses. On se
taillade les genoux dans les herbes folles et on s’y tord les chevilles dans
les nids de poules…tout ça je le sais, et vous le savez.
Je n’apprends rien à
personne, mais ça fait du bien de le dire parfois.
Seulement voilà, ce
qu’il y’a de fascinant dans cette obligation d’avancer et de creuser son
sillon, c’est qu’on ne sait pas ce qui va se passer, quelle tragédie va encore
nous couper les pattes, ou bien quel bonheur va peut-être éclairer la route
pour un moment ?
Bon c’est vrai que
certains n’ont pas la joie ou la peine des grandes émotions, mais suivre un
chemin balisé, trop peu pour moi ! Je préfère vivre moins longtemps, plus
durement ou m’égarer dans la complexité des choses, mais je veux vivre !
Pas attendre…
Je ne les fustige
pas, ils ont peut être raison, mais je m’en fous d’avoir tort dès lors qu’il
s’agit de mon corps, mon cul…et mon cœur !
Ça m’appartient tout
ça.
Vivre avec passion
et ne jamais connaître la médiocrité, je pourrais écrire ça au dessus de mon
lit si je n’avais pas « passé l’âge de ces conneries ». Elle est un
peu plate cette phrase, mais au final elle résume assez bien le pari que je me
suis lancé un jour de Juillet 2007 dans cette cour crasseuse d’un hôpital
parisien.
Mais elle, je l’ai
vu un soir et elle ne cesse de vagabonder en moi.
Peut être est-ce le
destin qui l’a mise sur ma route, bien que le destin je n’y crois pas vraiment.
Mais quelque chose me dépasse, et de très haut…D’elle je ne connais peut être
pas grand chose, loin de là, mais je crois que je sais tout ou presque. Ça va
paraître arrogant, mais il n’en est rien, car elle aussi sait tout de moi.
Elle est tout ce que
j’ai pu imaginer, tout ce que j’ai pu espérer, vous allez me prendre pour un
con, mais il m’arrive de me réveiller en pleine nuit pensant que j’ai rêvé tout
ça. Mais je n’ai rien rêvé du tout, et pourtant j’ai beau chercher la faille je
ne la vois pas. J’ai bâti une cathédrale de méfiance et elle a su se faufiler à
travers les interstices de mon cœur pour y trouver ma confiance absolue, totale
et tellement rare.
Je ne sais pas
comment elle a fait, je pense qu’elle non plus, mais elle l’a fait. Et au lieu
de redescendre d’au dessus du monde, je m’élève encore plus haut, encore plus
fort et c’est sa main que je tiens…
C’est son sourire
qui m’étreint, ce sont ses yeux qui me font beau, ce sont ses lèvres qui me
réchauffent, ce sont ses mots qui me rendent si vulnérable et en même temps
tellement fort.
J’aime ce qu’elle
dit, ce qu’elle pense, ce qu’elle est…
Alors oui, je me
suis souvent plains ici même, ou au creux de certaines de vos oreilles, voire
au fond de nos verres. Et c’est pourquoi je veux simplement témoigner de ce que
je ressens, ce que je vis et j’avais raison de me plaindre, car je n’arrivais
pas à me dépêtrer de cette médiocrité que j’exècre tant.
C’est bien simple je
ne sais même pas ce qui se passe à Copenhague, c’est dire si je suis gravement
atteint ! Je ne pense qu’à elle…
Je n’ai jamais su
offrir ma confiance, j’ai toujours trouvé suspect que l’on puisse me trouver un
quelconque intérêt. Alors j’ai hurlé pour qu’on m’entende chuchoter, j’ai frôlé
la mort pour qu’on puisse s’inquiéter, je me suis vautré dans tous les excès
pour paraître ensuite équilibré. J’ai passé des années, accroché à un métronome
mal réglé et dont le balancement devenait insupportable.
Mais elle je
Il a fallu toutes
ces années pour que nos chemins se croisent, j’aurais attendu le double.
La vie est cruelle,
elle peut laisser les amours crever sans un regard…mais ça n’est pas une
fatalité.
Et ça il y’a encore
très peu de temps je n’en n’étais pas du tout persuadé. Désormais je le sais,
quelle que soit la nature du chemin, quelles que seront les tempêtes ou les
bourrasques, c’est dans ses bras que je veux le tracer.
C’est avec elle que
je veux avancer.
Derrière le paravent
de notre fierté il nous arrive de dire que la peur nous est inconnue. Je l’ai
fait.
Aujourd’hui je n’ai
plus si peur. Aujourd’hui je suis moi, et surtout elle est entrée dans ma vie.
Ma putain de vie que
j’arriverais presque à envier.
Ma putain de chance
de l’avoir rencontré…elle a réchauffé mon corps moribond sans même s’en
apercevoir, sans même que je ne m’en aperçoive.
La prochaine fois je
vous jure qu’on causera géopolitique, UMP, voire Corée du Nord (déconnez pas ça
fait un moment qu’on a pas parlé Corée !).
Mais aujourd’hui je
vous parle d’elle, elle me manque mais je sais qu’elle n’est pas si loin.
On peut remonter
n’importe quelle pente, on peut abattre tous les murs.
A bientôt et …HASTA
SIEMPRE CAMARADES !!
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