Zone libre

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Du tout à l'ego

On m’a souvent dit que c’était vilain d’être narcissique et égocentrique. Bon, dit comme ça, j’avoue que je ne suis pas loin de partager ce point de vue.

Je dois néanmoins vous avouer une chose qui me semble fondamentale. Enfin, quand je dis fondamentale, je m’entends. Cela n’a de fondamental que dans le cadre de cette bafouille, sinon ça n’a aucun intérêt…

C’est que je suis maladivement narcissique, et d’un égocentrisme obsessionnel !  Oui, c’est moche mais c’est comme ça.

J’avoue avec un poil de honte que lorsqu’un sujet de conversation ne tourne pas de près ou au moins de loin de moi, ça m’emmerde. Bah je fais semblant de m’y intéresser, et parfois même j’y arrive au prix d’efforts intenses et épuisants, mais pourtant je sais que ça n’est pas naturel.

On me reproche souvent de ce fait de ne pas faire preuve d’empathie, ce qui est faux, mais c’est bien pratique de laisser croire qu’on est un salaud. Ainsi les gens ne comptent pas sur moi et ceux qui sont encore mes amis se disent « bah il est comme ça, on n’y peut rien ».

Et moi je laisse faire…Mais j’ai vécu hier matin un évènement intéressant survenu sur ce long chemin de la connaissance de soi.

 

Samedi matin, donc, je me lève guilleret et la casquette générée par les nombreux whiskys de la veille bien enfoncée sous mes cheveux. J’entre dans ma salle de bain, fasciné comme chaque jour par la magnifique image que me retourne ce grand miroir qui me fait face et dont la puissance érotique et animale n’est plus à démontrer. Si j’osais je me ferais des bisous. Mais bon, il faut malgré tout raison garder !

 

Me voilà donc en train d’inspecter les multiples aspérités et autres crevasses qui labourent mon visage buriné par la vie et l’alcool. Bon ok ce type en face de moi dégage, mais de loin, de près c’est pas glorieux. Mon ego en prend un coup et c’est donc le moral finalement vacillant que je décide de prendre ma douche, car en ce samedi matin je vais visiter mon psy pour poursuivre cette fascinante analyse à laquelle lui et moi nous nous livrons depuis plusieurs mois.

 

Sur le chemin vers le cabinet de mon psy préféré je décide d’aborder ce problème récurrent qui me pourrit un peu la vie parfois, mais m’offre également joie et satisfaction le plus souvent. Ce problème est une incapacité chronique à ouvrir la porte de mes sentiments à mes conquêtes ! Ah ça pour séduire et entreprendre les multiples parades prénuptiales nécessaires au coït, y’a du monde. Mais pour rappeler les gens et les voir ailleurs que nus dans un lit, là, y’a plus grand monde !

 

Bien sur des excuses j’en ai des tonnes, mon incommensurable amour de moi-même qui ne laisse la place à l’amour de rien d’autre, la peur de souffrir, car aimer c’est souffrir, la peur de l’inconnu etc…Toutes sont peut être valables, peut être aucune, ça dépend des jours, des circonstances…

 

Donc je décide de parler de ça, d’essayer de comprendre si les choses sont figées ou non, et tout le toutim.

Et là, exactement en début de séance, je lâche « un de mes problèmes est, je crois, un narcissisme chevillé au corps ». Et là elle me dit (oui mon psy est une femme, mais peu importe) « Mais en quoi est-ce un problème ? »

 

Comment ça ? Être égocentrique ne serait pas un frein vers un relationnel apaisé entre moi et le reste du monde et plus spécifiquement les jolies filles que je croise ?

Ah ah ah ah quelle rigolade, ça faisait 20 ans que je me disais que « quand même je suis pas très très sympa et que je pourrais faire un effort », en fait non, c’est normal, voire bien…

 

J’adore mon psy.

 

Par contre, et c’est bien le pourquoi de ce texte, ce qui en est ressorti est que si je ne fais aucune confiance en l’amour c’est que je n’ai aucune confiance en moi…j’y ai pas cru au départ. C’est vrai, je n’ai quand même pas vécu dans le déni si longtemps ?

 

Alors à coup d’arguments, d’exemples que j’ai moi-même fourni au cours des derniers mois, elle a mis en évidence cette abominable conception des sentiments qui est la mienne !

 

J’en suis sorti relativement abattu il est vrai.

 

En fait je ne m’aime pas tant que ça, je ne fais confiance à rien ni à personne au départ et pour arriver à la gagner cette confiance il faut du temps, beaucoup d’abnégation, voire un peu de masochisme…putain tout ça d’un coup !

 

Bref si je multiplie les aventures c’est bel et bien que je ne me sens pas capable d’aller plus loin. Que si jamais elles découvrent ce que je suis vraiment elles partiront ! Douloureux constat mes amis ! Mais il semble que mettre en évidence ce constat est déjà se trouver sur le chemin de la guérison.

 

Bon hier soir je buvais un verre, et une jolie colombienne m’aborde. En partant c’est elle qui a demandé mon numéro et pas moi…on recommence toujours et inlassablement le même schéma.

Ça me déprime rien que d’en parler.

 

Alors pour remettre un peu de joie dans ce papier, et finalement parler d’autre chose que de moi, qui même si c’est un sujet magnifique et passionnant j’essaie d’avancer !!

 

Il y’a quelques jours j’avais abordé cette histoire de noms de fraudeurs fiscaux dont on aurait les noms sur une liste (3000) et qui sont sommés de se rendre aux autorités parce que c’est mal de planquer son magot.

 

Que dit le gouvernement dans cette affaire ? Rien d’autre que « nous connaissons vos noms, donc nous vous demandons de vous rendre afin que nous puissions vous punir ».

Plus de 200 ans de législation et de recherche d’un droit cohérent et juste au sein d’une des plus anciennes démocraties du monde pour en arriver à cet adage digne de ma grand-mère qui dit « faute avouée à moitié pardonnée ».

 

N’est-ce pas ridicule ?

 

Ne répondez pas, je connais la réponse. Pourquoi dès lors ne pas lancer aux dealers de France et de Navarre : « On a vos noms, veuillez s’il vous plait vous rendre au commissariat le plus proche afin que nous puissions vous juger »

 

On peut même pousser le concept à la France entière « Française, Français. On sait que vous avez des choses à vous faire pardonner, veuillez vous rendre afin d’avouer vos turpitudes » !!

 

Je me demande vraiment à quoi pensent les communicants qui bossent pour ce magnifique gouvernement ?

 

Ça commence sérieusement à me gonfler qu’ils prennent tout le monde pour des crétins. Tout cela pour montrer au peuple qu’ils ne privilégient plus les riches…et le bon peuple gobe tout ça.

 

J’avoue que je commence à douter de sa réelle capacité d’analyse et de réflexion à ce fameux peuple.

 

C’est comme le coup du milliard d’euros provisionné par la BNP pour les bonus de ses traders : la BNP reçoit 6 milliards de l’état, certes c’est un prêt qui va rapporter de l’argent à l’état etc etc…certes.

Mais bon pour l’opinion publique dès lors qu’ils ont eu besoin de nous, il n’y a pas de raison qu’ils continuent à se gaver ! Donc scandale sur le fameux milliard. Beaudoin Prot, le PDG de la BNP, est convoqué à l’Elysée et déclare sur le perron au sortir de l’entrevue que ça ne sera finalement que 500 millions qui seront distribués. L’opinion publique est calmée, elle a l’impression d’avoir remporté une victoire !

 

Mais la réalité est toute autre, et peu de média ont relayé l’info d’ailleurs, en effet 500 millions seront donc distribués cette année, le solde (donc les 500 millions restant) le sera lui mais étalé sur les 3 prochains exercices !

Quelle enculade quand même…c’est terriblement déprimant.

 

Ce gouvernement ne gouverne pas il communique. Enfin c’est même de la propagande, grossière désorganisée mal faite, mais de la propagande.

 

Faites du vent, dites tout et n’importe quoi, utilisez les ficelles les plus grosses qui soient et ça passera.

 

Et ça passe.

 

Et ça me fiche le moral en berne…

 

Pour conclure je voulais relater la réflexion d’un ami que j’ai trouvé intéressante.

Nous parlions de l’état du monde. Et il n’est pas glorieux, entre les conflits inutiles et barbares motivés par le gain, les inégalités monstrueuses entre les riches et les pauvres, l’état lamentable de la nature et la question écologique qui n’est que manipulée et pas abordée etc…

 

Je dis alors que la révolution est inéluctable, mais que malheureusement ça n’est jamais le peuple qui a amorcé les révolutions au cours de l’histoire (peut être à Cuba et encore, ça mérite débat). Donc que pour changer les choses il faudra passer par les armes car ça n’est que ça qu’ils comprennent et que l’abolition du capitalisme ne se fera pas sans violence.

Et là il me dit que la seule chose qui rapprochera les hommes, et fera changer les mentalités et les rapports humains sera une catastrophe naturelle. Face à la nature nous sommes si insignifiants que la solidarité redevient un concept plein de sens.

 

Donc pour lui les choses ne peuvent changer que suite à un cataclysme naturel qui détruira tout et les survivants se trouveront finalement bien obligé de concevoir le monde autrement.

 

Un peu effrayant comme vision, mais elle m’a perturbé et je tente d’approfondir un peu cette manière de voir, et pour l’instant ça tient la route comme théorie.

 

Il a alors pris son verre et en le portant à ses lèvres il dit « En attendant ça, on ne peut rien faire, alors jouissons !! »

 

Je suis d’accord pour jouir de la vie, mais pas vraiment pour me dire qu’on ne peut rien faire.

 

Enfin bref, j’en ai assez d’écrire pourtant j’avais pas mal de choses à dire, mais c’est dimanche midi, je vais faire un tour et dessiner, sans penser au gouvernement, ça me changera.

 

A bientôt.

 

Hasta Siempre camarades !



06/09/2009
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